Doctrine

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Hiérarchie des Anges

Sébastien Morgan nous propose sur le site « Aleteia » par un joli diaporama de comprendre la hiérarchie des Anges en se reportant à la classification du Pseudo-Denys l’Aréopagite, auteur chrétien qui vécu vers l’an 500.

Pour consulter le diaporama, suivez ce lien.

De la Liturgie

Voilà plusieurs fois que l’on me demande d’expliquer la liturgie, et ce qui
fait le fonctionnement de nos célébrations, que cela soit des messes dominicales,
des mariages, des obsèques, des baptêmes ; on me demande d’expliquer aussi
les différents signes et symboles. Si je me laisse tenter aujourd’hui à expliquer
les différents signes, gestes, symboles dans la liturgie, c’est que j’ai la conviction
que ces demandes sont aussi un signe pour faire grandir la foi des pratiquants, et
pour répondre ainsi à la demande des CPP (Conseil Pastoral de Paroisse).
Je tenais à souligner, avant de commencer véritablement à découvrir ce que l’Eglise nous demande de vivre dans la liturgie, que je m’appuierai sur différents documents.

Tout d’abord, le Concile Vatican II, plus particulièrement à travers Sacrosanctum Concilium (SC), mais aussi le Cérémonial des Evêques et enfin le Missel Romain et autres rituels, avec leurs préliminaires.

Je n’évoquerai pas ce que je fais ou ce que tel prêtre fait, je ne rentrerai pas dans l’affectif, avec ce que, moi, lui ou eux, préférons, mais nous réfléchirons ensemble sur ce que l’Eglise nous demande de faire ou de vivre pour prier le Seigneur et comprendre pourquoi l’Eglise dans son unité et malgré sa diversité demande cela. Il faut savoir l’accepter avec humilité et respect.

L’enjeu est là, cela sera peut-être l’occasion de voir avec lucidité quelles sont nos pratiques, et
si elles sont dans le sens ecclésial que nous demande Vatican II.

Le Concile Vatican II donne de la liturgie la définition suivante : « C’est donc à juste titre que
la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, c’est-à-direpar le chef et par ses membres » (Sacrosancto Concilium n°7). Cette définition peut nous semblerdure à comprendre, mais elle signifie que la liturgie, pour les catholiques, est d’abord le culte rendu à Dieu-Père, à travers son Fils unique Jésus Christ, par la force du Saint Esprit. Depuis le Concile Vatican II aucune célébration sacramentelle ne se déroule sans écoute de la Parole de Dieu. Le Concile a cherché à faire redécouvrir toute liturgie, spécialement la messe,
comme une prière d’action de grâce pour les merveilles du don de Dieu. Le Concile invite tous ceux qui assistent aux célébrations sacramentelles à participer par le cœur à l’action liturgique.
Abbé Hervé Dussel +

Les réformes liturgiques, en quelques dates

1840 Don Guéranger (En Calcat) publie une réflexion sur la liturgie et un retour de
l’Eglise sur les traditions liturgiques.
1905 Le Saint Père, Pie X, appelle les chrétiens à communier fréquemment,
bouleversant les habitudes. Admission des enfants de 8-10 ans à la Première
Communion.
1911 Pie X inaugure une réforme liturgique par la publication de nouveaux livres
liturgiques (missel, bréviaires…)
1947 Pie XII publie « Mediator Dei », encyclique sur la liturgie invitant à poursuivre
le renouveau.
1951 Pie XII restaure la Liturgie Pascale et invite à célébrer Pâques lors de la Vigile.
1955 Pie XII réforme la Semaine Sainte.
1962 Ouverture du Concile Vatican II par SS Jean XXIII.
1963 Le Pape Paul VI promulgue la constitution sur la Liturgie « Sacrosanctum
Concilium »
1964 Les lectures bibliques de la messe sont faites en français.
1968 Approbation des trois nouvelles Prières Eucharistiques.
1969 et 1970 (et années suivantes) Nouveau lectionnaire de semaine et dominical et
mise en place de nouveaux rituels liturgiques….le dernier celui du mariage en 2002.
2007 Motu Proprio « Summorum Pontificum », possibilité de célébrer les deux
formes du Rite Romain, pour n’importe quel prêtre. Forme Ordinaire (Paul VI) et
Forme Extraordinaire (Pie X).
2016 Nouvelle traduction des textes liturgiques
2017 Nouvelle traduction du Notre Père
Lorsque Jean XXIII ouvre le Concile Vatican II en octobre 1962, il marque sa
détermination à faire de ce Concile un moment de renouveau effectif de la vie del’Eglise. « La liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de
Jésus Christ ».
• La liturgie est d’abord une action de Jésus Christ, car ce dernier est présent
dans l’assemblée. Pour les catholiques, on écoute la Parole de Dieu dans la
liturgie, on ne fabrique pas sa liturgie, mais on la reçoit de l’Eglise.
• La liturgie est une action du peuple tout entier ; l’évêque, les prêtres, ont un
rôle spécifique, mais, de par le baptême, chaque chrétien doit participer
pleinement à la liturgie.
• La liturgie est un moment où, dans le même mouvement, le peuple offre sa
prière à Dieu et reçoit l’Esprit de Dieu.

Qui sont-ils ?

Assemblée : Le terme grec ekklesia signifiant « assemblée convoquée » a été transcrit en latin et utilisé dès le début de l’Eglise. Il désigne indifféremment la collectivité des chrétiens dispersés et leur réunion dominicale, et a donné le mot « Eglise ».

L’Eglise, c’est donc l’assemblée de ceux qui sont appelés par le Christ et au milieu desquels Il se trouve. De l’assemblée liturgique, il est possible de dire, comme de l’Eglise toute entière, qu’Elle est le Corps du Christ. Le célébrant est là pour signifier la présence du Christ, mais tous font partie du Corps du Christ.

Célébrant : On nomme ainsi le ministre du culte (diacre, prêtre, évêque) qui officie dans l’action liturgique, par exemple le diacre qui célèbre un baptême. Lorsqu’ils sont plusieurs, ceux qui entourent le célébrant principal sont appelés concélébrants. Ils ont pour fonction de permettre à l’assemblée toute entière de célébrer Dieu avec eux.

Chantre : C’est la personne qui, lors des offices religieux, chante seule ou fait chanter les fidèles.

Enfants de chœur : Ce sont les enfants qui, à défaut de clercs ou d’hommes, assistent le prêtre pendant la célébration de la messe.

On appelle celui qui porte la croix le crucifaire ; ceux qui portent les chandeliers, les céroféraires ; ceux qui font le service de l’autel au sens strict, les acolytes ; celui qui porte l’encensoir, le thuriféraire ; celui qui porte la navette (où se trouve l’encens), le naviculaire.

Le culte
Un hommage à la divinité
On peut définir le culte comme l’ensemble des démarches personnelles et
collectives, en pensées, en paroles et en gestes, par lesquelles l’homme s’emploie
à établir et entretenir les relations appropriées avec la divinité, notamment pour lui
rendre l’hommage qu’il estime lui devoir.
Le culte biblique
L’Ancien et le Nouveau Testament n’ont pas seulement conduit à une purification
des intentions et de l’esprit du culte, ils ont introduit les hommes dans un monde
liturgique nouveau. Par ses prophètes, puis en son Fils Jésus Christ, Dieu s’adresse
aux hommes dans leur langage, et la notion même de culte s’en trouve transformée.
Un passage du dialogue de Jésus à la Samaritaine (Jn 4, 23) l’explicite clairement :
« L’heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en
vérité. »
Le culte chrétien
Le culte chrétien ne peut plus être dissocié de la foi et de la charité et perd de sa
signification si l’on refuse de pratiquer la justice et la miséricorde. De plus, le culte
chrétien ne se conçoit pas sans le dialogue entre Dieu et son peuple, comme en
témoigne la place importante et originale qu’occupe la Parole de Dieu dans la
liturgie.
Le sacrifice de la Croix a été offert par le Christ pour fonder la Nouvelle Alliance avec tout un peuple et il a, de son vivant, inauguré, dans l’Eucharistie, le culte qui est célébré aujourd’hui par ce peuple.
Ainsi, le culte n’est pas considéré comme un aspect plus ou moins suranné de la vie de l’Eglise, il est, pour Elle, une manière fondamentale d’exister en tant qu’assemblée de chrétiens.
C’est vrai aussi pour chaque chrétien : se couper de la communauté s’accompagne fréquemment d’une anémie spirituelle et d’un oubli des grands appels de l’Evangile. Puisque la liturgie est comme le lieu de rencontre privilégié entre Dieu et l’homme, il y a là un motif important qui pousse l’Eglise à convoquer les baptisés au nom du Seigneur.

Les gestes dans la liturgie

Ablution (du latin abluere, laver) : Chez les orientaux il s’agit d’une purification
religieuse consistant à se laver tout ou partie du corps. Chez les catholiques latins,
c’est la purification du calice et de la patène après la communion. Au pluriel le
mot désigne le vin et l’eau qui servent à cette purification.
Aspersion : L’aspersion avec de l’eau bénite est associée à un grand nombre de
rites de bénédiction. Dans son sens le plus fort elle rappelle l’eau du baptême.
C’est par exemple le cas de l’aspersion qui précède la grand’messe solennelle,
c’est encore le cas de l’aspersion du corps à la fin de la liturgie des funérailles.
Baiser de paix : « Frères et sœurs dans la charité du Christ, donnez-vous la Paix !».
A cette invitation que le prêtre peut faire lors de la messe, avant la communion,
les assistants échangent entre eux un signe de paix et de réconciliation pour se
préparer à communier ensemble. La paix que l’on reçoit doit venir de l’autel, c’est
pourquoi l’on ne se donne la paix qu’après avoir reçu celle du célébrant.
Génuflexion : La génuflexion est un geste de respect, de soumission et
d’adoration. Elle peut être faite à un genou ou à deux genoux, pour plus de
solennité et plus particulièrement lorsque l’on passe devant le Saint Sacrement
exposé ou lors de la vénération de la croix le Vendredi Saint. Dans la tradition
catholique, elle est essentiellement un geste d’adoration vis-à-vis de Dieu. Elle est
faite dans cet esprit par exemple devant un tabernacle ou un autel où se trouvent
déposées les hosties consacrées.
Enfin, la génuflexion faite à deux genoux lors de la bénédiction donnée au nom de
Dieu par l’un de ses ministres (pape, évêque, prêtre) relève du même esprit.
Métanie (du grec metanoia, repentir) : Rite en usage dans les Eglises orientales
qui consiste en une profonde inclination et un signe de croix, accompagnés d’une
invocation demandant à Dieu sa pitié.
Prostration : Dans le langage religieux le mot prostration désigne la position allongée sur le
sol face contre terre, dans une attitude de vénération devant la grandeur de Dieu.
L’Ancien Testament en donne maints exemples. Dans la liturgie catholique, cette
attitude se retrouve plus particulièrement dans le rite d’ordination, dans celui de la profession des vœux religieux et dans l’adoration de la Croix pour le clergé le Vendredi Saint.

L’imposition des mains :
L’imposition des mains peut se faire de deux manières :
• Les mains posées sur quelqu’un, le recouvrent, le saisissent, le prennent en
mains. Elles reconstituent alors comme un sein maternel. C’est un geste
d’intégration, un acte de naissance qui fait appartenir à un groupe. Ainsi
Jacob adopte Ephraïm et Manassé dans Gn 48 et Gn 13, ainsi Jésus impose
les mains aux enfants, les intégrant eux aussi aux groupes des disciples. Le
geste était connu, car le jeune étudiant juif, lorsqu’il devenait Rabbin,
recevait l’imposition des Anciens.
• Les mains posées, paumes ouvertes, délèguent un pouvoir et envoient en
ambassade. Celui qui est envoyé en mission est identifié par celui qui lui
impose les mains. Ainsi la communauté chrétienne d’Antioche impose les
mains à Paul et à Barnabé pour les envoyer en mission comme il est dit
dans les Actes au ch.13. •

Dans les sacrements, l’imposition mains reste un geste fort, signe du don del’Esprit Saint. Ce geste exprime aussi la volonté de faire participer à la vie de
Dieu. C’est un signe constitutif du peuple
de Dieu.
L’imposition des mains intervient dans tous les sacrements. Bien entendu, on le retrouve dans les rites d’ordination des diacres, prêtres, évêques ; il est un geste fondamental de ce sacrement.

Il signifie que l’ordonné est orienté en toute sa personne au service de l’Eglise. Il est destiné au peuple de Dieu.

Processions :
La liturgie chrétienne aime les processions, ces marches en groupe rituellement
organisées. Elles sont prévues à diverses occasions : pour se rendre au baptistère,
à l’entrée de la messe, avant la lecture de l’évangile, à l’offertoire pour les
offrandes, pour la communion, lorsque l’on porte des reliques ou les statues en
procession lors des grandes fêtes religieuses (Rameaux, Fête-Dieu…). Marcher en
procession est sans doute inscrit dans la nature humaine, par là les peuples
indiquent qu’ils veulent parcourir un chemin, manifester leur attachement et leur
valeur. Pour les chrétiens cela rappelle la marche du peuple juif dans le désert, la
marche à la suite du Christ Bon Pasteur.

L’onction : Il s’agit d’un rite consistant à oindre quelqu’un ou quelque chose
avec une huile bénite. Le geste de l’onction est très ancien, il apparaît dans
l’Ancien Testament de façon profane, mais aussi comme rite de consécration à
Dieu (onction du Roi David).
La liturgie chrétienne est restée fidèle au rite consécratoire de l’onction. Elle en a
fait soit le signe d’un sacrement (confirmation, malades), soit un signe second dans
d’autres sacrements (baptême, ordre).
Pour vivre ces onctions, l’Eglise « utilise » les Saintes Huiles dans la liturgie. Ces
huiles sont de l’huile d’olive naturelle.
L’huile des exorcismes ou des catéchumènes
Son symbolisme est clair, elle doit fortifier le futur baptisé dans son combat contre
le péché et le prépare au baptême proprement dit.  Son usage est aujourd’hui facultatif. Elle est bénie par l’évêque lors de la messe chrismale.
L’huile des infirmes ou des malades

Utilisée dans les célébrations du sacrement
des malades, l’huile est symbole de
fortifiant, de vie et de richesse. Elle est
bénie à la messe chrismale.
Le Saint Chrême
L’huile est signe de richesse et de
bénédiction de Dieu. Elle est aussi une
marque indélébile. Le parfum du Saint
Chrême, que l’on mélange à l’huile
d’olive, signifie la plénitude des dons que
procure l’Esprit Saint. Son usage est
prescrit dans tous les sacrements qui
confèrent ce que les théologiens appellent
un « caractère », c’est-à-dire une marque définitive (baptême, confirmation,
ordination).
Le Saint Chrême est également utilisé pour la consécration des églises, des autels,
des cloches, des calices, des ciboires et des patènes. Il n’est pas béni, il est consacré
par l’évêque et tous les prêtres du diocèse lors de la messe chrismale.
A noter : La messe chrismale a lieu traditionnellement le Jeudi Saint au
matin. Pour des raisons d’organisation, dans notre diocèse, elle se déroule
le Lundi Saint dans l’après-midi.

L’histoire des rites

Le rite est l’ensemble des formes du culte d’une communauté religieuse. On ne connaît pas avec précision les formes du culte chrétien durant les deux premiers siècles, mais on sait que, déjà au IIIe siècle, des différences étaient apparues entre les liturgies des grandes métropoles de l’Empire : Rome, Antioche, Alexandrie…Au IVe siècle, de véritables zones liturgiques apparaissent, en relation avec les grandes divisions politiques du temps.

En Occident, une certaine diversité de rites subsiste plusieurs siècles durant. Le rite romain finit cependant par prévaloir partout, il remplace progressivement, à partir de Charlemagne, le rite gallican pourtant largement répandu et, au XIe siècle en Espagne, le rite mozarabe, dérivé du gallican.

Le Concile de Trente au XVIe siècle, puis la remise en valeur de la liturgie par Don Guéranger au XIXe siècle, parachèvent l’unification occidentale. Outre le rite romain, seuls subsistent aujourd’hui le très ancien rite ambrosien (diocèse de Milan, rétabli par St Charles Borromée) et le rite mozarabe (diocèse de Tolède). Le latin succédant au grec des premiers siècles, était devenu la langue universelle du rite romain. Il fait place aux langues locales depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II, sans toutefois que ces langues soient obligatoires et en demandant de façon bien précise que l’ordinaire de la messe soit connu par le peuple de Dieu dans la langue de l’Eglise : « On veillera à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de la messe. » CEC SC n°54

Les rites aujourd’hui dans l’Eglise Catholique

Le rite romain existe sous deux formes :

La forme ordinaire. Depuis 2002, un nouveau missel est en place, voulu par SS Jean-Paul II, dans lequel on intègre tous les nouveaux saints canonisés, mais la traduction française n’a pas encore été faite, d’où l’utilisation du missel de 1970 de SS Paul VI.

 La forme extraordinaire. Par le motu proprio « Summorum Pontificum » de 2007, SS Benoît XVI autorise la célébration par n’importe quel prêtre, de la Sainte Messe, avec le missel de SS Jean XXIII de 1962. Ce motu proprio a pris effet le 14 septembre 2007

Les autres rites de l’Eglise catholique

Le rite antiochien est le plus ancien : il se forme d’abord à Jérusalem, puis à Antioche (aujourd’hui Antakya en Turquie) et se répand en Palestine, en Syrie, en Mésopotamie et au XVIe siècle jusqu’à la côte des Malabars en Inde actuelle. Malgré la concurrence du rite byzantin auquel finissent par se rattacher les Melkites, traditionnellement en communion plus étroite d’esprit avec Constantinople, l’essentiel du rite antiochien a subsisté dans le rite maronite d’une part et dans le rite syro malabar en Inde d’autre part. La langue liturgique est le syriaque, dialecte araméen proche de celui de Jésus-Christ.

Le rite alexandrin comporte deux rameaux, égyptien et éthiopien.

En Egypte, le rite alexandrin continue à être pratiqué par les Coptes monophysites après leur schisme en 451 avec le concile de Chalcédoine. Les Melkites égyptiens restés fidèles, quant à eux, aux définitions christologiques du concile pratiquaient également le rite alexandrin. Cependant, comme leurs frères syriens et palestiniens, ils ont fini par adopter le rite byzantin. Les langues liturgiques du rite alexandrin égyptien étaient à l’origine le grec, mais depuis la conquête de l’Islam, l’arabe ne cesse de prendre de la place dans la liturgie.

En Ethiopie, la liturgie alexandrine a subi de profondes modifications et s’est enrichie de nombreux textes. Ils utilisent comme langue liturgique le « ghéez » qui était la langue de l’Ethiopie au 5e s.

Le rite chaldéen ou syro-oriental s’est développé de façon tout à fait indépendante au sein de l’ancien empire sassanide en Perse. A partir du XVIIe siècle, la dénomination de Chaldéen a prévalu à Rome tandis que ceux qui pratiquaient ce rite continuaient à employer celle de Syro-oriental. Ce rite, qui était celui de l’Eglise nestorienne entrée en dissidence après le concile d’Ephèse au Ve siècle, s’est répandu avec elle jusqu’en Chine et en Inde. La majeure partie de ses fidèles a progressivement rejoint la communauté catholique tout en conservant sa liturgie propre. En Irak (Mésopotamie), où se trouve le patriarcat chaldéen catholique, le syriaque subsiste mais une place de plus en plus forte est laissée à l’arabe.

Le rite arménien s’est développé en Arménie en combinant l’influence antiochienne et des éléments originaux. Au Moyen-Age se fait sentir une certaine influence latine dont il est resté des traces, par exemple la mitre pour les évêques. La langue liturgique est l’arménien du Ve siècle.

Le rite byzantin ou grec s’est développé à l’origine dans la ville de Constantinople, c’est à dire l’ancienne Byzance. Il dérive de l’antiochien mais comporte des éléments venant d’Alexandrie et de Cappadoce. Avec l’extension de ce rite la langue utilisée un peu partout dans le monde est des plus diverses.