URGENT et IMPORTANT

URGENT et IMPORTANT

PREPARATION de l’ASSEMBLEE de la CONFERENCE des EVEQUES DE FRANCE de LOURDES.

Chers tous,

A la suite du rapport de la CIASE et d’une rencontre tenue hier soir à ce sujet, il m’a été demandé de préparer avec des laïcs l’assemblée des évêques à Lourdes.

Pourriez-vous faire savoir que mercredi prochain 27 octobre, à 15h et à 20h, j’organise deux temps d’échanges sur ces questions, à partir des recommandations de la CIASE, en particulier les n°3-5 ; 12 ; 34-36 (mais ce n’est pas exclusif).

On peut aussi adresser des remarques par écrit à l’adresse électronique suivante : archeveque@diocese34.fr

D’avance merci !

+ Pierre-Marie Carré

RECOMMANDATIONS :

Recommandation no 3 :
identifier toutes les formes d’abus de pouvoir – au travers d’un travail s’ap
parentant à une cartographie des risques – ou de survalorisation et de mise
en surplomb du prêtre par rapport à l’ensemble des baptisés. Dans ce cadre,
distinguer les pratiques que l’Église estime légitimes des autres ;
27Les violences sexuelles dans l’Église catholique

passer au crible les modes d’exercice du ministère sacerdotal et épiscopal,
et le discours qui les soutient, pouvant prêter à dévoiement ;
éditer un guide d’éthique et de bonnes pratiques de l’accompagnement spi
rituel en soulignant la distinction entre la responsabilité de gouvernement

et l’accompagnement spirituel pour éviter les dérives ;
dans tout type de formation et de catéchèse, souligner que les Évangiles
doivent être source d’inspiration pour un accompagnement où l’enjeu est

de faire advenir le sujet dans un visàvis et non pas de le dominer dans une

manipulation.
Recommandation no 4 :
identifier les exigences éthiques du célibat consacré au regard, notamment,
de la représentation du prêtre et du risque qui consisterait à lui conférer une
position héroïque ou de domination.
évaluer, pour l’Église en France, les perspectives ouvertes par l’ensemble des
réflexions du Synode d’Amazonie, en particulier la demande que « ad expe
rimentum, […] soient ordonnés prêtres des hommes mariés qui remplissent
les conditions que Saint Paul demande aux pasteurs dans la Première Lettre
à Timothée5. »
Recommandation no 5 :
approfondir le travail doctrinal que l’Église a d’ores et déjà engagé pour mieux
« comprendre comment de mauvais arbres ont pu porter de bons fruits » et
vérifier que tout charisme fondateur est subordonné à la charité ;
identifier toutes les formes dévoyées de charisme et tous les positionne
ments en surplomb dans les pratiques pastorales (avec un exercice de car
tographie des risques) et toutes les confusions possibles entre séduction et
charisme ;
rechercher les voies pour y porter remède ;
assurer un contrôle effectif de la hiérarchie catholique sur l’ensemble des
communautés religieuses, y compris les plus récentes qui ne rentrent pas
dans les cadres classiques des instituts de vie consacrée ou des sociétés de
vie apostolique ;
s’assurer que la distinction entre for interne et for externe soit partout effec
tive, en particulier dans les communautés dites nouvelles.

Recommandation no 12 : Consolider l’existant
1/ Maintenir les efforts de sensibilisation et d’information au sein de l’Église sans

disqualification de ses membres, en privilégiant les approches de sensibilisa

tion, même indirectes, inspirées des démarches de promotion des droits des

personnes, des droits des enfants en particulier. Quand bien même il est dif

ficile d’apprécier leur impact, ces mesures ne peuvent que favoriser le déve

loppement de l’altérité au sein de l’Église et les attitudes préventives. Elles
doivent en outre montrer que l’institution ecclésiale prend clairement posi
tion contre les abus et qu’elle s’ouvre à la parole des victimes. Il ne s’agit pas
de créer un climat de défiance généralisée, mais au contraire d’instaurer une
confiance propice à la parole.
2/ Publier des rapports réguliers mieux documentés, à dimension program

matique, et envisager une publication annuelle. La publication par la CEF
d’un rapport tous les deux ans est une mesure forte adoptée en 2016. Le
contenu de ces rapports pourrait cependant être plus exhaustif, moins fac
tuel et rétrospectif, et adopter une approche plus orientée vers des objec
tifs. La CEF et éventuellement la CORREF annonceraient leurs chantiers en
cours et à lancer, ainsi que l’état d’avancement. Elles préciseraient les objec
tifs à atteindre, voire les engagements visàvis des tiers, notamment les
victimes et les associations les représentant. Elles recenseraient plus sys
tématiquement les bonnes pratiques repérées sur le terrain grâce à une
remontée d’informations encouragée par les instances nationales, le cas

échéant en lien avec les associations de victimes.
3/ Engager une réflexion sur le dispositif d’accueil et d’écoute des victimes,
dont le principe mérite d’être maintenu mais qui devrait être revu dans ses
modalités.

Recommandation no 34 :
La commission considère qu’il convient de passer au crible :
la constitution hiérarchique de l’Église catholique au vu des tensions internes
sur sa compréhension d’ellemême : entre communion et hiérarchie, entre

succession apostolique et synodalité et surtout entre l’affirmation de l’auto

rité des pasteurs et la réalité des pratiques de terrain, de plus en plus influen

cées par des fonctionnements démocratiques ;
la concentration entre les mains d’une même personne des pouvoirs d’ordre
et de gouvernement, ce qui conduit à insister sur l’exercice rigoureux des
pouvoirs et, notamment, sur le respect de la distinction entre for interne et
for externe ;
l’identification de la puissance sacramentelle avec le pouvoir.


Recommandation no 35 :
La commission estime utile pour l’Église :
de mettre en œuvre et de développer la démarche d’évaluation et de contrôle
interne avec des commissions ad hoc, qui peuvent être légères dans leur
fonctionnement ;
de développer dans ce cadre une cartographie des risques ;
de se doter de formations et d’organisations dédiées à cette fin ;
de renforcer la dynamique de l’entretien annuel avec l’évêque, le vicaire géné
ral ou le (la) supérieur(e) majeur(e) au cœur de la démarche d’accompagne
ment de chacun des prêtres et des religieux et religieuses.


Recommandation no 36 :
La commission estime qu’il faut, au regard du principe d’égale dignité, gran
dement renforcer la présence des laïcs en général et des femmes en particu
lier dans les sphères décisionnelles de l’Église catholique.
Ce travail suppose un état des lieux préalable et la détermination d’objectifs
et d’un calendrier de mise en œuvre.

 

Pour consulter l’ensemble des recommandations, suivre ce lien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *